Pensionnat Miyasaki
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 Tages - parce qu'ils nous ont trahies...

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Tages
Esprit de Vengeance
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Tages

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Dingdong'zinfos
Age : 16 ans va-t-on dire
Classe: Pique en Deuxième année
Orientation sexuelle: Difficile d'en parler concrètement...

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MessageSujet: Tages - parce qu'ils nous ont trahies...   Tages - parce qu'ils nous ont trahies... EmptySam 7 Sep - 14:19

Tages
« Que Justice soit faite. »




Devant & Derrière l'écran !



ROLE PLAY


PRÉNOM : Tages
NOM : Dans l'Egypte Antique cette appellation n'existait pas.
ÂGE : Mon esprit est né en 180 avant J-C, mais mon corps n'a que 16 années aujourd'hui.
DATE DE NAISSANCE : Dans ce corps le 7 Avril, même jour de la mort du taureau Apis en 164 avant JC.
ORIGINES : Égyptienne.
LIEU DE NAISSANCE : Memphis.
ORIENTATION : Ah ça...
GROUPE : Pique.
CLASSE : Deuxième année.
POURQUOI CHOISIR CE GROUPE ?
Trahies par notre propre mère, Nephoris, en 164 avant JC, ma sœur Taous et moi-même sommes revenues à la vie pour notre service en tant que prêtresses du grand taureau sacré, Apis. Mais justice n'a jamais été faites sur les horreurs que nous ont infligé notre mère et son amant, Philippos. Aussi, après quatorze années, à l'âge auquel nous avions été trahies des milliers d'années auparavant, nous avons tué notre mère et son amant. Nous n'avions pas été rattrapées par la Justice humaine, mais ce fut le Pensionnat Miyasaki qui nous rattrapa, et qui appliqua sa propre justice sur ma pauvre sœur, feue Taous, aujourd'hui condamnée à errer dans les couloirs du pensionnat. Je ne tarderai pas à la rejoindre...
AVATAR : Non défini, image modifiée



REAL LIFE


PSEUDO : Tages♥
ÂGE : Même pas le quart de cent ans ; oui, vous êtes très renseignés.
PRÉSENCE : Je peux l'être tous les jours, mais je poste pas pour autant.
COMMENT T'ES ARRIVÉ ICI : Hihi~
IDÉE/COMMENTAIRE : Rien à dire~♥
CODE :





C'est parce que je suis un vilain gentil que je vais tout te dire...



Caractère, c'est tout moi ça !



Depuis toute jeune, j'ai toujours été un peu plus mature et prudente que ma sœur, et ceux sont les traits de moi qui se sont amplifiés au cour des âges. S'il m'arrivait dans les temps anciens d'accorder trop facilement ma confiance, aujourd'hui ce sont les autres qui ne devraient pas m'accorder leur confiance : la trahison que nous avons subit ma sœur et moi m'a aveuglé, et aujourd'hui je me refuse à espérer qu'il y ai la moindre honnêteté chez qui que ce soit ; mais cela ne m'empêche pas en effet de nouer des liens avec des personnes pour les utiliser. J'ai appris que l'on pouvait trouver de l'intérêt en toutes sortes de personnes, et qu'il y avait toujours un moyen de les manipuler d'une manière ou d'une autre.

Aussi je me trouve plutôt observatrice, discrète je me faufile derrière les gens pour observer leur comportement et me renseigner un peu sur ce qui leur plait et ce qui au contraire peut les plonger dans une colère noire. Pour pouvoir ensuite utiliser cela à mon avantage, il me faut un caractère flexible, aussi suis-je capable de mimer divers comportements qui ne seraient pas les miens.

Du reste néanmoins j'ai gardé un caractère qui reste relativement le même que celui que j'avais acquis dans l'Antiquité : affectueuse envers ceux que je dis être de ma famille, ce mot m'est le plus précieux qui soit puisqu'il représente tout ce dont je rêve. Peu m'importe où cela se créera, je veux juste pouvoir créer ma petite famille et les aimer, aussi perdre ma sœur me tuerai ; par chance ce pensionnat semble retenir les esprits qui errent dans ses couloirs, aussi Taous restera avec moi aussi longtemps que possible. J'espère juste qu'il n'y a aucun moyen de détruire son âme, je ne supporterai pas de perdre ma dernière famille.

Réfléchie, auparavant ma gentillesse altérait mes pensées mais à présent je sais parfaitement analyser une situation et mettre en place un plan afin que tout se déroule comme je le souhaite. Il m'arrive encore cependant d'être surprise, après tout ce pensionnat est radicalement différent des deux mondes que j'ai connus avant d'arriver ici. Mais certains faux innocents un peu trop gentils sont très simples à cerner. J'aurai du mal à les faire souffrir, car ils me rappellent sans doutes trop Taous ou moi avant, mais malgré tout je n'hésiterai pas à les utiliser si j'en ai réellement besoin.

Je ne me montre pas vraiment froide, mais pas pour autant très chaleureuse : j'installe une certaine distance de sécurité entre moi et celui qui vient à ma rencontre pour qu'il ne découvre ni mes secrets ni mes faiblesses, qu'il ne retourne pas contre moi ma propre technique, qu'il ne m'utilise pas à ses fins. Je redoute amitié et amour, surtout amour depuis ce qui nous est arrivé à ma sœur et moi dans les temps anciens. La maladie est néanmoins mon pire cauchemar, et de ce fait je refuse d'y succomber, même si cela me mène bien souvent à me mettre en très mauvais état.



Physique, wouhaa mais quel est ce magnifique être que tu m'affiche miroir ?!


D'assez petite taille, quelqu'un d'observateur néanmoins remarquera aisément que je suis un peu plus grande que ma sœur ; la faute à mon secret... Je n'ai pas des formes très généreuses, juste les hanches un peu plus larges comme mes épaules. Ma peau paraît très jeune, de fait ce corps est bien plus jeune que mon âme. Elle a gardé la couleur café au lait de mes origines, s'assortissant à mes longs cheveux noirs qui retombent au bas du dos. Mes yeux sont plutôt grands et mes iris noisette, devenant plutôt ambre à la lumière.

J'ai un visage très juvénile qui contraste avec mes expressions matures, ainsi qu'un corps très frêle. Aucune poitrine en vue, petits pieds maladroits, j'ai néanmoins des mains un peu larges semblerait-il pour une jeune fille de ma carrure. Je souris peu, ou alors ce sont des sourires non sincères, et mais sourcils retombent souvent en une expression sévère sur mes longs cils. J'ai tendance à avoir les genoux rentrés vers l'intérieur, cela trahissant mon innocence passée sans doutes, mais ne vous fiez pas à ce simple détail si vous voulez analyser mon caractère...

Je porte le plus souvent des robes un peu longues aux couleurs contrastées : le orange et le chocolat se mêlent au blanc dans mes tenues souvent ornées de rubans. Je m'habille en définitive de manière très efféminée, du moins tant que je me promène dans l'établissement. Lorsque je suis dans ma chambre, je troque mes tenues de poupées pour un simple pull délavé par dessus un vieux débardeur qui sort de mon pantacourt. Je met souvent des chaussettes montantes et selon ma tenue favorise sandales ou baskets.

Je porte assez souvent du maquillage, en intérieur comme en extérieur, le maquillage traditionnel de mon pays qu'aussi bien hommes que femmes portaient.





Passé, présent, futur, ... Tout est là, et mon secret... A toi de le découvrir !



Voici mon histoire !


Je m'appelle Tages. Je suis née en 180 avant Jésus-Christ à Memphis, sur la rive gauche du Nil en Égypte, avec ma très chère soeur jumelle, Taous, de notre magnifique maman, Nephoris, et notre papa si fier, Argenotis. Nous avions un frère, Pakhrates, et vivions sans jamais nous disputer : c'était une vie de famille comme beaucoup en rêvaient. Comme toutes jeunes filles de notre rang, nous tissions de belles étoffes et notre mère nous ammenait sur le marché pour les vendre ; elle était redoutable pour marchander. Mais même si l'on pensait que notre famille était si proche, je découvris un jour le contraire avec horreur : maman n'aimait plus papa, elle vivait une histoire d'amour en secret avec un autre homme, un soldat grec du nom de Philippos. Je ne voulais pas y croire au début, je voulais que notre famille continue à vivre en harmonie. Je restais donc silencieuse, à tord.

Parce que maman voulait vivre sa vie avec Philippos. Elle pouvait tout simplement divorcer, elle aurait alors récupéré le tiers de la fortune de papa ainsi que sa dot, et aurait pu se marier avec Philippos. Mais elle et cet homme voulaient plus, ils voulaient toute la fortune de papa. Alors maman réfléchit à un moyen de tuer papa : s'il mourrait, toute sa fortune reviendrait à ses héritiers : un tiers pour maman, deux tiers pour Taous et moi, mais il était si simple de se débarrasser de nous et de tout récupérer pour elle... Il y avait de nombreuses formules pour tuer l'homme que l'on aimait plus à cette époque dont cette fameuse :

"Attrape une souris que tu noieras dans l'eau, puis fait boire à l'homme le breuvage ainsi obtenu et il deviendra aveugle. Hache le corps du petit animal, et mélange-le à de la nourriture. Fais-en manger à ton mari : il enflera et mourra."

Mais ces recettes de grand-mère ne convenaient pas à notre mère, elle voulait être certaine que père mourrait. Alors elle organisa son meurtre avec Philippos... Ce jour-là, comme toujours, papa rentra à la maison de son travail. Il pris les épaules de Taous sous son bras droit, et les miennes sous son bras gauche, et nous serra contre lui en nous embrassant ; nous l'aimions beaucoup, et il nous aimait tout autant. Il salua Pakhrates, mais il était moins proche de lui : notre frère était le fils né d'un ancien mariage de maman. Et, approchant maman qui se remaquillait, il l'embrassa en lui demandant comment s'était déroulée sa journée. C'est alors qu'un bruit retentit...

Intrigué par ce bruit, papa sortit prudemment, inquiet à ce propos. C'est alors qu'un homme grec bondit hors de sa cachette, glaive en main : c'était Philippos, l'amant de maman. Il tenta de tuer notre père, mais papa ne se laissa pas faire. Lorsque néanmoins il parvint à le repousser, maman referma les portes pour l'empêcher de fuir, et papa dut fuir dans les rues de Memphis, blessé au bras. Philippos finit alors par le coincé sur un chemin se jetant dans le Nil. Il allait l'achever mais papa tenta à nouveau de fuir : il plongea dans le Nil mais ne savait pas nager. Il coula, se noya...

Alors maman et Philippos, désormais débarrassés de papa, nous jetèrent dehors : nous n'étions plus de la famille, et les deux tiers de la fortune de papa ne nous revinrent plus : ils appartenaient à présent à maman et nous n'avions plus ni père, ni mère. Nous étions devenues orphelines...

Avec les maigres affaires qu'elle nous avait jeté à la figure avant de nous refermer la porte dessus, nous avons traversé Memphis. Nous avons failli mourir de faim ; Taous pleura de longues heures suite à cet abandon. Grâce au peu d'argent que je possédais, nous demandâmes à un marchand de nous emmener à Sakara pour trouver l'ami d'enfance de notre père, dans l'espoir qu'il nous aide. Nos quelques pièces de suffirent pas, et à notre grand dam nous dûmes nous séparer des colliers que nous avaient offert père afin de payer la traversée jusqu'à la cité temple où se trouvait Ptolémaius.

Ptolémaius était un oniromancien : des pèlerins venaient dormir dans la chambre aux rêves du Sérapéron dans lequel il officiait, puis lui racontaient leurs rêves afin qu'il interprète ces messages envoyés par les Dieux. Il étudiait ces rêves pour comprendre leurs angoisses sur l'amour, l'argent, l'avenir... Parvenues à Sakara, nous avons découvert ce temple voué au culte de la sexualité et de la mort, où de nombreux charmes étaient vendues pour la fertilité. Nous nous sommes rendues là où devait se trouver Ptolémaius, et il fut appelé pour que nous puissions lui parler.

À son arrivée à Sakara, il traversait de graves difficultés et cherchait un lieu ou s'abriter ; en échange il se voua à servir les Dieux et ne quitta jamais le temple. Il était le serviteur des pèlerins et des rêves. Son frère Apollinius est son seul lien avec le monde extérieur ; c'est d'ailleurs lui qui nous présenta à Ptolémée. Nous lui racontions tout : le meurtre de notre père, notre abandon par notre mère...

Il accepta de nous recevoir grâce à son amitié et sa fidélité pour notre père. Pendant ce temps, le cadavre de papa avait été découvert ; officiellement veuve, maman pu disposer de la fortune de papa. Notre avenir s'assombrit : Ptolémaius n'avait pas les moyens de nous aider bien longtemps, il ne pouvait pas nous offrir une vie normale à cause de son vœu de ne jamais quitter le temple. Il semblerait que dans une de ces lettres il ait fait part de son inquiétude à notre égard... Je le devinais, mais je ne voulais pas inquiéter Taous, alors je restais silencieuse et observait les événements qui s'enchainaient.

Le lendemain, Apollinius nous amena au travers de la ville au delà du quartier des prostitués, des jeunes femmes qui nous ressemblaient trop. Certaines étaient des prostitués sacrées, coucher avec elles était un moyen d'entrer en contact avec les Dieux. Je savais que si nous ne parvenions pas à sortir du gouffre au fond duquel maman nous avait jetées, nous finirions comme elles. Je ne voulais pas, pas même pour tout cet or que l'on offrait à ces femmes...

Apollinius nous conduisit chez un homme de loi dont les bureaux se situaient dans les sous-sols du Temple d'Anubis. Ce simple nom me donnait l'impression que notre avenir s'assombrissait toujours plus : en effet, lorsque nous nous sommes adressés à ce fonctionnaire, il nous informa que notre héritage ne nous appartenait plus depuis que maman nous avait abandonnées ; il ne pouvait nous aider malheureusement.

Pendant ce temps, maman revendait déjà les biens de papa à Memphis. C'est une pratique courante qui permet aux veuves de supporter le coût exorbitant des funérailles de leur mari. Mais maman n'avait jamais eu l'intention d'utiliser le moindre sou pour papa : sa dépouille fut jetée dans le désert sans même être embaumée, et son âme n'atteindra jamais l'au-delà à cause de maman.

Nous n'avions plus aucun espoir : Taous pleura toutes les larmes de son corps, et moi-même en tentant de la consoler me mis à pleurer et crier de douleur. Apollinius et Ptolémaius nous laissèrent seules à cet instant... Quelques jours plus tard néanmoins, Apollinius déambula dans le temple en criant le nom de Ptolémaius : un nouveau décès été survenu en ce 7 Avril, et il ébranla toute la ville de Sakara. En ce jour, Apis, le taureau sacré de Memphis, était mort. Il symbolisait la fertilité et la puissance de l'Égypte. De son vivant il était vénéré ; à sa mort, on l'enterrait comme un Dieu.

Le simple traitement apporté à son corps - enduit d'huiles parfumées, vidé de sang, éviscéré... - durait soixante-dix jours, puis son corps momifié serait transporté de Memphis à Sakara où il sera enterré. Un taureau vivant une vingtaine d'années, ce n'est pourtant un événement que l'on ne voit qu'une ou deux fois dans une vie en Égypte. Ptolémaius, en apprenant cette nouvelle, nous pris avec lui et Apollinius et nous mena à l'un des prêtres du temple. Le culte du taureau exigeait que deux personnes très spéciales accompagnent le taureau pendant son voyage : des jumelles vierges devaient pleurer sa mort sur le chemin de son enterrement, puis vénérer le nouveau taureau qui serait élevé au rang de Taureau Sacré de Memphis après la mort de celui-ci.

Nous n'avions d'abord que peu compris lorsque nous avons été élevées au rang de prêtresses ; mais nous comprîmes bien vite que notre destin avait changé, que nous étions sauvées. On nous versa juste de quoi vivre, des pensions données sous formes de cailloux symboliques qui nous permettraient de vivre le temps de l'enterrement d'Apis. On nous remit également un billet à ordre, une sorte de chèque que l'on pourrait encaisser après l'enterrement du taureau sacré, une véritable fortune.

Désormais, nous devions porter jusqu'à la mort du prochain taureau une tenue de deuil pour accompagner la mort d'Apis. Mais quelque chose continuait de m'inquiéter : je racontais à Ptolémaius un de mes songes qui était à la fois terrible et étrangement rassurant. "Je suis à Memphis. Je rêve que le fleuve en crue est monté jusqu'à la statue de Waibre. Ma mère est sur la berge. J'ôte mes vêtements et je nage vers elle, jusqu'à la rive est. Je lui parle, et lui dit : « Je suis venue jusqu'à toi en bateau. Voici le débarcadère. Je suis venue pour être hébergée chez toi et y trouver la sécurité. » Elle m'accueille par ces mots : « Je te souhaite la bienvenue. »" Malgré tout le mal qu'elle nous a fait, maman reste maman, et j'espère encore retrouver son amour. Taous avoua espérer la même chose.

Les rites funéraires commencèrent alors les jours qui suivirent au temple du taureau, à Memphis. Memphis, la vie où nous étions nées, où nous avions grandit, où maman nous avait abandonnées. Je ne m'étais pas tout de suite rendue compte qu'elle était là lors des rites auxquels nous participions : criant, nous jetions du sable et des cendres par dessus nos tête, nous ne pouvions voir les spectateurs, et encore moins maman qui nous regardait avec un sourire satisfait parmi eux.

C'est alors que Pakhrates, quelques temps plus tard, refit surface dans nos vies. Tout le monde nous connaissait à présent comme les vestales d'Apis, il aurait été étonnant qu'il n'en ait pas entendu parler. Il s'avança vers nous : des amies de notre mère tentèrent de nous convaincre de l'engager en tant qu'assistant. En le voyant, Taous fut prise d'une terrible colère, je mentirais si je disais que je n'avais pas aussi ressenti ce sentiment en retrouvant le visage de notre frère. Il avait regardé maman et Philippos nous jeter hors de notre maison, et n'avait rien fait. Il avait profité de leur amour, et nous nous avions erré dans la souffrance, il n'a rien fait pour nous venir en aide un seul instant.

Taous lui bondit littéralement à la gorge, elle voulait le frapper, le tuer. Je l'arrêtais néanmoins : Pakhrates était revenu, et il était notre frère. Nous ne savions pas comment Philippos se comportait envers lui, peut-être qu'il ne vivait pas tant que ça dans le bonheur d'un nid familial. Et puis peut-être qu'il est une porte vers la réconciliation avec maman, elle me manquait tant. J'acceptais de lui faire confiance. Ce fut ma première et plus terrible erreur, nous le regrettions bien vite...

Le jour des obsèques d'Apis arriva. Pakhrates devait rester seul lorsque nous irions au temple. C'est là qu'il découvrit notre billet d'ordre ainsi que le reste de nos économies. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait l'erreur de les laisser sous ses yeux... J'ai cru pouvoir lui faire confiance tant qu'il était notre assistant. Taous m'appela, et nous partions au plus vite pour le temple. Pacrates ne resta pas à Sakara pourtant : il courut à Memphis lui aussi, par un autre chemin. Tandis que le grand prêtre du culte d'Apis faisait son apparition, la cérémonie commença. L'escorte d'Apis se déroula tel un fil d'or dans les rues de Memphis : les danseurs, le taureau momifié au masque doré, notre propre fauteuil sur lequel nous arborions des mines sombres fut transporté tout du long du voyage de Sakara à Memphis.

Tandis que nous parcourions lentement les rues de Memphis, Pakhrates avait retrouvé maman, et celle-ci lui donna les ordres qui nous mèneraient à notre perte. Notre frère ne nous sauverai pas, au contraire il sera celui qui nous mènera indirectement à notre mort. Arrivé bien plus vite que le cortège à Sakara, dans une course effréné il arriva dans notre chambre à Taous et moi, et à notre insu, sans même que Ptolémaius où un quelconque prêtre au temple ne puisse le voir, il s'empara de notre billet d'ordre et de nos réserves. Nous entrions alors seulement avec le cortège dans les rues de Sakara, approchant lentement mais surement du tombeau d'Apis. Emportée par la joie des festivités, Taous salua même avec un grand sourire Ptolémaius ; même si je l'ai gentiment grondée de ne pas être restée de marbre comme le voulait la tradition chez les vierges d'Apis, je retenais difficilement un sourire aussi pour ce presque oncle qui nous avait sauvées, elle et moi.

Le cortège s'arrêta, nous descendions dans l'obscurité du tombeau d'Apis, encadrant le corps momifié du taureau, et chantions son départ pour l'au delà tandis que les hommes descendaient son corps dans son cercueil de pierre. Nous devions alors rester vierges et nous occuper du prochain taureau sacré jusqu'à la mort de celui-ci et notre remplacement. Vingt années s'écouleront avant que nous puissions quitter le temple... Du moins nous le pensions : le billet d'ordre était notre seule garantie pendant ce temps, mais Pakhrates avait fait main basse dessus et l'avait amené à maman et Philippos. Nous avions tout perdu, nos économies, notre billet... et l'amour de maman, définitivement.

Dans la chambre aux rêves, nous avons rejoint Ptolémaius pour écrire une missive au Pharaon. Assise entre lui et ma sœur, échangeant des regards avec Taous pour m'assurer qu'elle était d'accord avec moi, je dictais notre terrible histoire à Ptolémaius :

« ... Nous t'implorons de transmettre notre requête au détenteur du pouvoir local ; force notre mère à nous rendre ce qui appartenait à notre père et qu'elle détient en toute illégalité. Je t'en supplie, aide-nous. Prospère soit ta vie... »


Mais jamais nous ne reçûmes réponse à notre lettre, ni à nos souffrances.

Nous étions alors sans un sou, enfermées dans le temple où nous devions être les prêtresses du nouveau taureau sacré. Mais si nous obtenions quelques économies pour nous nourrir de temps à autre, elles étaient bien maigres. Alors un jours Taous tomba malade, et il ne fallut pas bien longtemps pour que je la suive. Sans argent pour payer un médecin, nous mourûmes à petits feux à peine 4 ans après la mort d'Apis. Nous sombrions alors dans l'oubli, seuls Ptolémaius et Apollinius nous pleurèrent longtemps. Ptolémaius qui avait été comme un père... Apollinius qui fut comme un frère pour Taous, et qui m'avait avoué m'aimer...

Nous ne sortîmes jamais du temple...


Près de deux mille ans plus tard, au XXIième siècle, des jumelles venaient de naître en Égypte au sein d'un petit couple, une famille recomposée : la femme avait un fils et une fille, mais sa fille était partie avec son ex-mari, et elle s'était remariée avec cet homme avec lequel ils avaient eu deux filles, des jumelles. Peu importe les noms qu'ils leur donnèrent, car ces filles vous savez qui elles sont : c'était Taous et moi. Comme nous avions servi fidèlement jusqu'à la mort le taureau sacré de Memphis, comme nous avions accompagné avec succès Apis dans l'au-delà, les Dieux nous avaient accordé une seconde chance. Nous avions été réincarnées en récompense, mais nous n'avions pas oublié notre douloureux passé.

Notre nouvelle mère était aussi infidèle que maman : elle était amoureuse d'un étranger venu pour affaire en Égypte. Face à cette mère et cet homme qui ressemblaient tant à Philippos et Nepheris, face à ce frère qui nous rappelait le maladroit Pakhrates, Taous et moi avons eut bien du mal à ne pas faire éclater notre colère. Mais nous avons attendu, nous avons attendu quatorze années, l'âge que nous avions eut lorsqu'ils nous ont trahis, et le jour même de leur trahison nous avons organisé leur meurtre : nous décidions de leur affliger la même mort que notre père, Argenotis. Quelques jours plus tard, les corps de cette femme, de son amant et de son fils furent retrouvés sur les rives du Nil, les poumons gorgés d'eau. Le mari avait rapporté la disparition de sa femme, son fils, mais aussi de ses filles. Jamais elles ne furent retrouvées : Taous et moi avions fuit.

Mais si la Justice ne nous rattrapa jamais, c'est une autre personne qui nous rattrapa miraculeusement. En peu de temps d'ailleurs... Nous nous étions endormies au coin d'une rue, et nous nous sommes réveillées dans une chambre, avec deux petits mots à côté de nous, tous deux semblant dire la même chose. Nous nous étions regardé avec inquiétude en les lisant :

« « Je connais ton secret, ton crime... À présent tu es enfermée ici, pour toujours. Tu  fais partie des cartes de Pique.
Signé : Le Maitre du jeu. »

À la fin de nos mots, un cri retentit : nous savions que ce cri était de très mauvaise augure. Nous nous trouvions dans un étrange pensionnat du nom de Pensionnat Miyasaki. Quant à ce mystérieux Maître du Jeu, il était partout et nulle part à la fois : la moindre erreur, la moindre enfreinte et vous étiez sévèrement puni. C'est d'ailleurs parce qu'au cour de l'année, terrifiées et désespérées, Taous et moi avions tenté de fuir que celle-ci fut tuée : je fus épargnée uniquement pour mieux en souffrir. Je la voyais encore tous les jours, mais je ne pouvais plus la toucher. Condamnée à rester sur terre, son âme errait dans l'établissement. Quant à moi, je ne pouvais pas encore mourir, du moins pas des mains du maître du jeu : j'en ai passé des soirées au fond d'un trou à me lamenter de ne pas avoir été tuée pour mon enfreinte, ma sœur m'accompagnant sans jamais pouvoir me prendre dans ses bras pour me consoler.

Aujourd'hui j'ai pris une résolution : il est inutile que je tente de mettre fin à mes jours, ma mort viendra d'elle-même. Mais s'il y a une chance de fuir, je veux pouvoir la prendre quand elle sera là.

Parce que l'espoir n'est jamais mort en nous.




Codage crée par Lysandre Takehisa




Dernière édition par Tages le Dim 22 Sep - 9:42, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Tages - parce qu'ils nous ont trahies...   Tages - parce qu'ils nous ont trahies... EmptySam 7 Sep - 20:04

Bonjour, bonsoir & Bienvenue !!
J'espère que tu vas bien t'amuser parmi nous. Bon courage pour ta fiche aussi, ton avatar est vraiment très jolie ♥ Et j'aime bien l'idée du perso'. (En lisant rien que le début de la 1er partie, j'me suis dit que ça allait être vraiment intéressant)

Ah oui, tant que j'y suis, tu peux prendre touuuuut ton temps pour ta fiche, aucun problème. Etant donnée que je n'ai moi même pas commencé ma fiche, je ne peux rien imposer aux membres, alors même si tu fais un ou deux mois pour la finir aucun problème, libre à toi de décider quand tu voudrala terminer. Voilà voilà,

Bonne continuation !
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MessageSujet: Re: Tages - parce qu'ils nous ont trahies...   Tages - parce qu'ils nous ont trahies... EmptyDim 22 Sep - 9:43

Voilà, j'ai finis~♥ (Et encore merci pour l'avatar xD)
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MessageSujet: Re: Tages - parce qu'ils nous ont trahies...   Tages - parce qu'ils nous ont trahies... EmptyLun 23 Sep - 19:24

Hey hey hey ! J'ai pris le temps de lire ta fiche et je peux dire que j'ai adoré ton histoire ! ~
Elle est original (tout comme ton personnage) et elle est bien adaptée au contexte.
Pour ce qui est des fautes d'orthographes je n'en ai pas vraiment remarqué, en tout cas aucune ne m'est sautée au yeux donc tout va bien.

Alors, je te valide, et je te souhaite bon jeu dans le Pensionnat ~
Et attention au maître du Jeu ~
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Lysandre Takehisa
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MessageSujet: Re: Tages - parce qu'ils nous ont trahies...   Tages - parce qu'ils nous ont trahies... EmptyLun 23 Sep - 19:42

Tout d'abord, je n'ai qu'un mot à dire : Wouhaa !
L'histoire, est vraiment bien écrite (tout comme le reste de la fiche), j'ai tout simplement adorée. L'histoire de Tages me plait beaucoup, et j'ai envie d'en avoir plus sur elle. (Bien qu'on apprend déjà beaucoup, enfin tu auras compris ♥). Tout est bien lier, du début jusqu'à la fin avec le maitre du jeu. Les textes sont bien écrit... Que dire d'autre ? Je n'ai repéré aucune faute, tout est bon, sur ceux ... Je te valide !


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Une validation une !
Pour la jolie Tages d'Egypte

Code du règlement : Ok _ Physique : Ok _ Mentale : Ok _ Histoire : Ok
Après avoir lui toute ta fiche, je t'annonce que ton personnage et validé avec grand sucés. Rien à redire, tout est vachement (meuuuh) bien !

N'hésite pas à poster une demande d'rp quand l'envie te vient [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Pour ton répertoire d'amis ennemis [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
N'oublie pas de te prendre une chambre [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], à moins que tu aime dormir sous un ciel étoilés.
Si tu veux un titre spéciale n'hésite pas à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Et pour finir, si tu ne veux pas de chirurgie esthétique, recense ta face [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Mais vue que ça c'est déjà fait,... Plus la peine d'y aller, me demande pas pourquoi j'ai mit le lien... juste pour le fun.

Et si tu as des questions n'hésite pas à en demander au Staff ;D


Lysandre à validé. ♠ Bienvenue dans le groupe des pique.


©Code de night sky.


Edit : Madoka à posté avant moi ... Et j'avais pas remarqué... Bon pas grave deux validations pour le prix d'une 8D
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